Homélie du 5ème dimanche du temps ordinaire
Abbé Jean Compazieu | 2 février 2013Dimanche de la Santé (10 février)
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A ce moment de l’histoire où certains repères de notre civilisation perdent leur visibilité, où notre société doute d’elle-même, où la crainte de l’avenir accentue le repli sur soi, la parole de Jésus résonne, pour les chrétiens, comme en écho par delà les siècles : “Avance au large et jetez les filets”.
La parole de Jésus, dans cet évangile, amène une réponse de Pierre, qui, tout en avouant que la pêche de la nuit n’a rien donné, met cependant sa confiance en lui : “Sur ta Parole, je vais jeter les filets.” Avançons-nous encore au large ? Avons-nous lancé nos filets ? Avons-nous foi en la Parole de Jésus ?
La parole de Jésus est une parole libératrice, une parole pour la vie. Cette scène de l’évangile inaugure combien d’autres scènes d’Evangile qui sont comme suspendues à la Parole de Jésus.
A ce lépreux purifié, il dit : “Je le veux, sois purifié” et le lépreux purifié réintègre les siens.
A celui-ci : “Silence, sors de cet homme !” Et le démon sortit de cet homme possédé. “Lève-toi, prends ton brancard et marche” dit-il à un autre. Et aussitôt, l’homme recouvra la santé.
“Femme, te voilà délivrée de ton infirmité” dit-il à celle-là. Aussitôt, elle redevient droite.
“Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi” et le fils de la veuve qui était mort se redressa et se mit à parler.
Des paroles de vie et d’amour, libératrices, courent tout au long des évangiles.
Si Jésus est remué jusque dans ses entrailles à la vue de malades et d’infirmes, il n’en est pas moins respectueux de l’homme et de sa liberté.
A l’aveugle Bartimée, en lui disant “Que veux-tu que je fasse pour toi ?” il l’incite à dire une parole qui corresponde profondément à ce qu’il espère.
Aux disciples qui font route vers Emmaüs, il leur fait avouer leur tristesse et le désarroi qui sont au fond de leur cœur avant de se révéler lui-même.
C’est en réalité toute la Bible qui est riche en parole de Vie quand, dès les premières paroles de la Genèse, Dieu dit : “Que la terre produise des êtres vivants”… “Faisons l’homme à notre image et à notre ressemblance”… “Homme et femme, il les créa”. Dite en langage poétique, la Parole de Dieu est créatrice.
Cette parole respectueuse, créatrice et libératrice, nous la repérons particulièrement dans le monde de la santé.
Soignants, infirmières, médecins, aides soignantes, dans la parole qu’ils offrent à celui qui est malade, ne contribuent-ils pas à un mieux être, sinon à la guérison ? Bénévoles, visiteurs, accompagnateurs de personnes malades, à domicile ou en aumônerie, en donnant la parole à l’autre dans une écoute gratuite, ne participent-ils pas à la libération de ceux qu’oppresse l’angoisse, la désespérance, la maladie ?
Des mots à mettre sur les maux pour qu’ils puissent être supportés.
Et les personnes handicapées, malades ou âgées qui traversent les épreuves de la santé ne donnent-elles pas, par leur parole, du sens à la vie à tous ceux qui les entourent et les visitent ? Leur courage, leur dignité et leur confiance sont communicatifs.
Les uns et les autres ne tendent-ils pas ensemble comme un filet, un filet de protection envers ceux qui sont pris dans les eaux tumultueuses de la vie, d’autant qu’ils se retrouvent en équipes, en groupes ou en associations ?
« Ce sont des hommes que tu prendras », dit Jésus à Pierre.
Ainsi, en nous laissant engendrer par la Parole de Dieu, découvrons qu’elle nous donne la parole et qu’ainsi nous puissions la donner à notre tour à celui, souffrant, que nous croisons sur le chemin de la vie.
Le don d’une telle parole peut alors transformer la vie ordinaire et quotidienne, quand elle est bienveillante et chaleureuse, quand elle s’accompagne d’une main tendue.
Rappelons-nous l’ Écriture: « La Parole est près de toi, elle est dans ta bouche, elle est dans ton cœur ». (Rom 10, 8-10).
Elle peut atteindre les malentendants de toutes sortes, ceux qui sont sourds aux appels de leurs frères. Elle peut faire parler les muets, ceux à qui l’on ne donne pas la parole, ceux qui sont poussés dans la précarité ou dans l’exclusion de notre société.
La parole appelle des messagers pour la porter.
«Moi, je serai ton messager, envoie-moi », entendons-nous dans la lettre d’Isaïe, Dieu a voulu avoir besoin des hommes. Il les associe à sa création et à sa libération des forces du mal et de la maladie pour donner du bonheur.
N’est-ce-pas à chacun de répondre ainsi, où qu’il se trouve?
Mais, si dans les jours sombres de la vie, le doute ou la tristesse s’insinuent, si quelque repère vient à manquer, nous pouvons reprendre la parole de Pierre pour dire au Seigneur : « Vers qui pourrions-nous aller, Seigneur, tu as les paroles de la vie éternelle. » (Jean 6, 68).
Oui, nous le croyons, le Seigneur est lui-même la Parole, Il est le Verbe fait chair qui nous appelle à la vie et au bonheur.
JEAN-PIERRE AZAMBOURG, DIACRE
Délégué épiscopal à la Pastorale de la Santé
Diocèse de Nancy et de Toul
merci de tout le bien que vous nous appotez en nous laissant profiter de la profondeur et de la sagesse que notre Roi et sa Mère vous accorde, merci, merci depuis le sénégal
Juste une précision : Cette homélie n’est pas de moi. Elle nous est fournie par les responsables de la Pastorale de la Santé.
Ceux qui vivent en Egypte, surtout les jeunes, se demandent de quel cote’ Jesus les invite a jeter les filets : Vers nos freres islamistes terroristes, dans l’espoir de les convertir et d’echapper aux massacres prone’s par les fatwas de leurs imams leur promettant le ciel et ses houris, ou vers nos freres chretiens occidentaux dechristianise’s afin de vivre dans la liberte’, en attendant le tsunami islamiste qui les atteindra tot ou tard dans leurs vieux jours.
Jesus a dit a ses disciples ::” Vous serez hais de tous a cause de mon Nom. Mais celui qui tiendra jusqu’a
Jesus a dit a ses disciples: Vous serez hais de tous a cause de mon Nom. Mais celui qui tiendra jusqu’a la fin, celui-la’ sera sauve’..Quand on vous pourchassera dans telle ville, fuyez dans telle autre.(Mt 10,22-23}.
(Suite de mon commentaire, brusquement interrompu)
A ceux qui ont des oreilles de l’entendre.
C’est vrai, en 2012, il y a eu 105 000 chrétiens qui sont morts à cause de leur foi en Jésus Christ. Vous parlez de la déferlante islamiste. C’est une réalité. Mais nous ne devons pas oublier la Corée du Nord. Personne n’en parle mais ils vivent une persécution terrible. Une autre réalité qu’il faut connaître : J’ai eu plusieurs fois l’occasion d’écouter (sur Radio Espérance) des musulmans qui sont devenus chrétiens. Moi je pense que les filets, il faut les jeter partout. Aujourd’hui encore, le Seigneur réalise des merveilles